dimanche 24 avril 2011

Pas d'argent, pas de temps, pas de stratégie, pas de visibilité !

Et donc… pas de sous. Voici le cercle vicieux du référencement. Mais d’ailleurs, ce cercle infernal n’est-il pas commun à bien d’autres sujets ?
Internet est un média assez particulier. La culture du gratuit et de la rapidité s’est essaimée à une vitesse incroyable. Il faut avouer que ces deux promesses font rêver.
Mais dans les faits, Internet n’est pas une entité virtuelle déconnectée de la vraie vie…
Pas de stratégie, pas de budget... pas de résultat

Dans Internet, il y a quoi ?

Ceux qui font le contenu du net, c’est vous, c’est moi, de vrais humains de chair et d’os, ce sont des entreprises, faites elles encore d’hommes, mais aussi de bilans.
Le contenu du net, ce sont donc des vies humaines. Facebook, les millions de forums, les divers réseaux sociaux, regorgent du détail de nos passions et de nos préoccupations.
Le contenu du net, ce sont aussi des millions de pages qui présentent des offres commerciales. Ici ce constructeur de maisons, là-bas cette agence web, à côté ce restaurant, plus loin ce commerce de logiciels. En présentant leur activité sur Internet, ces entreprises ont un but, développer leur notoriété.

Le fossé du ROI (Return On Investment)

Entre ces pipelettes qui racontent leurs vies sur FB ou le blog du passionné de maquettes en allumettes, et les entreprises qui souhaitent recueillir des contacts et du business, il existe une différence notable. Pour le deuxième groupe, leur site se doit d’être rentable.

Comme un capitaine sans carte

Malgré ce besoin de rentabilité, le point qui m’étonne le plus souvent lors des premiers contacts avec certains prospects (je parle d’entreprises), c’est qu’elles n’ont pas déterminé de budget pour la réalisation de leur site.
  • Iriez-vous dans une agence immobilière sans savoir de combien d’argent vous disposez pour acheter une maison ?
  • Allez-vous dans une agence de voyages sans idée de budget pour vos vacances ?

Mais le pire, c’est que l’on parle d’entreprises

  • Embaucheriez-vous un nouvel ingénieur sans budgeter son salaire et ses charges ?
  • Changeriez-vous une machine-outil sans avoir prévu ses coûts et son amortissement ?
Pourtant, certaines entreprises veulent un site, mais n’ont pas prévu de budget. Le constat que j’ai pu faire au fil des années, c’est que dans ce cas, elles ne savent pas vraiment pourquoi elles veulent un site. Leur projet aboutit rarement au succès.

Comme un bateau sans voile

L’autre constat fréquent, c’est qu’une fois la décision prise de mettre en oeuvre un site, aucun budget n’est prévu pour le promouvoir. Et pourtant :
  • En achetant les voitures de vos commerciaux, vous n’avez pas prévu de budget carburant ?
  • En commandant des imprimantes, vous n’avez pas prévu qu’il faudrait des cartouches d’encre ?
Un site sans promotion, c’est comme une voiture sans essence, il ne permet pas d’aller très loin…

Je veux que ça marche, mais je ne m’en donne pas les moyens.

Je dois avouer que tous ces cas réels que je rencontre continuent de m’étonner à chaque fois. Autant je peux comprendre qu’un amateur se lance sur le web pour échanger sur sa passion. Autant j’ai du mal à comprendre que des entreprises se lancent au petit bonheur la chance.
À mon sens, pour une entreprise, un site n’est pas une danseuse, ce n’est pas un petit plaisir que l’on se fait, c’est un véritable outil destiné à terme à accroitre le chiffre d’affaires ou au pire, la notoriété.

Bien évidemment, toutes les entreprises n’ont pas les mêmes objectifs.

J’ai bien conscience que pour certaines, un site n’est qu’une plaquette commerciale simple, destinée à rassurer des clients acquis. Elles ont un site pour faire comme tout le monde. Le positionnement de celui-ci sur Google est sans grande importance tant qu’elles sont visibles sur leur propre nom.
Mais dans les faits, je croise très peu ce type de profil. Dans la plupart des cas, les sociétés veulent un site pour générer des contacts qu’elles se chargeront ensuite de transformer en clients.

Je veux que cela me rapporte gratuitement

Dans ce cadre, le site Internet, c’est un vendeur de plus, c’est un responsable de la communication, c’est un employé de plus, son seul avantage, c’est qu’il travaille 24h/24 sans vacances et sans jamais tomber malade, mais ce n’est pas pour cela qu’il faut le laisser livré à lui même.
Quel employé travaillerait sans salaire, sans moyens, et rapporterait quelque chose à l’entreprise ?

A méditer :

Vous souhaitez lancer votre entreprise sur le net ? STOP !
Posez-vous un moment, prenez le temps de la réflexion, renseignez-vous. Une stratégie Internet bien conçue pourra probablement vous faire gagner des tas de choses, de l’image, des contacts, du CA.
En revanche, si vous lancer à l’aveuglette peut sembler moins couteux au départ,  le réveil peut  être douloureux. Le constat sera sans doute tout bêtement que vous devez tout reprendre à zéro. Votre investissement initial risque d’être totalement perdu. Si ce n’est que l’on peut toujours tirer parti de ses échecs…

Pour se convaincre de l’utilité du web pour une PME

En résumé :

Il m’arrive souvent de conseiller à des prospects qui nous appellent, de patienter pour se constituer un vrai budget ou élaborer une vraie stratégie, plutôt que de se lancer avec des bouts de ficelle.  Se planter, même en investissant peu, reste toujours un échec.

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