lundi 6 décembre 2010

Le choix crucial du nom de domaine...

Quelle extension choisir pour un nom de domaine ? 

Certaines sont-elles meilleures que d’autres et existe-t-il un classement ?


S’il n’est pas possible de dresser un classement des extensions qui soit un gage de réussite pour les éditeurs de sites qui se posent (à raison) la question du choix du TLD (= l’extension), des référentiels solides permettent de répondre à cette question.
Tout d’abord, l’extension-reine au niveau international est sans conteste le .COM.
Cette extension s’est imposé très tôt et très vite comme le symbole de l’Internet, et ne sera pas détrôné de sitôt malgré toutes les “nouvelles extensions” que l’ICANN voudrait bien nous servir.
Le .COM est aux noms de domaine ce que le Kleenex est aux mouchoirs de poche.
Ensuite, au niveau international toujours, un indicateur aussi basique que fiable reste le classement mondial des extensions génériques tel qu’on peut le trouver sur Webhosting.info par exemple.
On y (re)découvre au besoin le trou immense laissé par le .COM derrière lui, son dauphin le .NET ne grignotant que 11 modestes pour cent de parts de marché, contre 75% pour le .COM.
Le .ORG et le .INFO s’accrochent tant bien que mal car ce sont les deux seules extensions génériques qui répondent selon moi à un réel besoin parmi leurs utilisateurs (autant les éditeurs que les internautes). Derrière, le .BIZ est lâché.
répartition des noms de domaine
Pour compléter le tableau du choix de l’extension, je rappelerai enfin l’importance croissante des aspects géographiques et nationaux.
Le meilleur exemple est à ce titre celui du .de, 2ème au classement mondial des extensions (gTLDs et ccTLDs confondus) avec près de 13 millions de noms de domaine déposés à ce jour.
Pour avoir vécu 5 ans en Allemagne, j’ai rapidement constaté que le .COM y est relégué au rang de second choix par rapport au .DE, ce qui est assez rare pour être souligné.
On parle de « taux de pénétration » pour qualifier cette tendance. Celui du .DE par rapport au .COM est de l’ordre de 90%. C’est considérable, et c’est par exemple loin d’être (encore) le cas pour le .FR par rapport au .COM.
En conclusion, je conseillerais à tous ceux qui veulent communiquer/vendre sur Internet d’acquérir en premier lieu « leur » .COM, et de compléter par la ou les extensions géographiques qui tombent sous le sens par rapport à la cible visée.
Si vous êtes par exemple une entreprise française qui exporte régulièrement ses produits ou services en Allemagne et en Hollande, le quatuor .COM / .FR / .DE / .NL avec traduction du contenu français en allemand et hollandais est idéal, le .COM seul avec traduction du contenu en anglais est un strict minimum, et le .FR seul relève presque de la faute professionnelle.
Tout le reste, et notamment les fameux mTLDs (extensions marketées telles que le .TV., le .DJ ou plus récemment le .ME) ne fait que figure d’artifice, tout au plus de « nice to have » en fonction du secteur d’activité. Enfin et même si vous êtes joueur, ne laissez pas votre e-reputation aux mains d’un domain hack (soli.de, cres.us, cour.be, elix.ir…) !
Bref, ne prenez pas le choix de l’extension à la légère ! Sans quoi vous perdrez au mieux des visiteurs, sinon des prospects, et au pire une partie de votre crédibilité.

Lorsqu’on vise un nom de domaine composé, mieux vaut-il le prendre avec ou sans tiret(s) ?

Je laisserai les experts en référencement débattre de l’aspect SEO de cette question, puisque c’est eux qui l’ont fait naître.
C’est d’ailleurs pour cette raison que la question du tiret est probablement celle qui revient le plus fréquemment sur le tapis dès qu’il est question de valorisation de noms de domaine : on dirait que c’est l’une des seules – ou tout au moins l’une des premières – à laquelle les spécialistes en référencement se sont intéressés.
Je m’amuse presque de constater qu’il est des questions bien plus essentielles que celle du tiret qui sont hélas régulièrement négligées par certains référenceurs, même si les mentalités évoluent.
Un nom de domaine, c’est bien plus qu’une suite de caractères : dans nom de domaine, il y a nom.
Si on ne choisit pas son nom de famille, on choisit par exemple le prénom de ses enfants. Jamais à la légère ou à la va-vite, si je ne m’abuse. La première occasion de bichonner votre futur site, c’est de lui offrir un beau nom de domaine :o)
Apparté faite, pour un expert en noms de domaine et en stratégies de nommage, la réponse à la question « avec ou sans tiret(s) ? » tombe sous le sens : à choisir, mieux vaut opter pour un nom de domaine sans tiret(s).
La raison est simple et pourrait être schématisée ainsi : un tiret, c’est un caractère de plus dans un nom de domaine.
Et un caractère de plus, c’est une complication en plus. Imaginez que vous soyez un marchand de voitures de sport sur Internet. Quelle version du nom de domaine sera la plus facile à annoncer à l’oral (par exemple à la radio) à vos prospects et clients ? VoituresDeSport[point]com ou voitures[tiret]de[tiret]sport[point]com ? La réponse me semble évidente.
Attention, je ne cherche pas à dire qu’il faut négliger les noms de domaine avec tiret pour autant !
En vérité, le choix le plus judicieux si l’on reste sur l’exemple précédent serait d’avoir VoituresDeSport.com ET voitures-de-sport.com.
Mais je ferais de la version sans tirets mon nom de domaine principal, et non l’inverse. Pour la version avec tirets, une simple redirection URL vers VoituresDeSport.com fera l’affaire car elle permettra de remettre les visiteurs égarés dans le droit chemin.
Et pour montrer ma bonne foi, je reconnais qu’il y existe même des cas où le tiret peut s’avérer parfaitement pertinent.
Par exemple lorsqu’il permet de “séparer” 2 lettres – a fortiori identiques – qui s’enchaînent bien malgré elles dans un nom de domaine composé. Ainsi, velo-occasion.fr est un peu plus esthétique que veloocasion.fr. Idem pour achat-tapis.net VS achattapis.net.
Enfin, il faut aussi faire preuve de bon sens pour les termes du dictionnaire qu’on orthographie avec un trait d’union comme “bien-être”, “attrape-nigaud”, “belle-mère”.
Dans ces cas-là, mieux vaut retourner le conseil donné plus haut et faire de la version avec tiret votre fer de lance (sans oublier de réserver celle sans tiret à titre défensif)

Vaut-il mieux choisir un nom de domaine composé d’un verbe à l’infinitif, d’un adjectif ou autre ?

Privilégiez si possible les noms communs !
Partez de celui qui décrit le mieux votre activé, vos produit ou vos services, et adaptez le tir en fonction des disponibilités et des circonstances !
Inutile de dire que tous les termes les plus usités sont déjà enregistrés sous la plupart des extensions communes, la nature humaine et la sélection naturelle ayant fait leur travail au fil des ans.
Si vous voulez un nom de domaine de premier choix, il vous faudra donc à un moment ou à un autre tremper vos orteils dans les eaux du second marché.
Mais contrairement à certaines croyances, ce ne sont ni des eaux troubles, ni des eaux forcément plus agitées que celles du premier marché !
On peut passer plusieurs journées à chercher un nom de domaine libre sur le premier marché pour n’en sortir au final qu’une prise très moyenne, alors qu’on peut négocier un excellent nom de domaine en quelques heures sur le second marché.
Pour en revenir à la question, il existe là encore des exceptions. Certains verbes ou adjectifs peuvent faire d’excellents noms de domaine. Des exemples : investir.com, gratuit.com, jouer.com, drole.com…
En somme, comment évaluer un nom de domaine ?
Les critères de valorisation d’un nom de domaine sont nombreux et il n’existe d’ailleurs pas de liste exhaustive. Et encore moins de formule mathématique pour “chiffrer” un nom de domaine ! Les outils automatisés d’évaluation de noms de domaine qu’on trouve un peu partout sur le Web sont donc à prendre avec des pincettes.
Le prix d’un nom de domaine, c’est avant tout celui auquel un vendeur est disposé à le céder, et celui qu’un acheteur est prêt à mettre pour l’acquérir. S’il existe des référentiels de valorisation des noms de domaine, les prix se font essentiellement par la rencontre de l’offre et de la demande.
Mais il ne faut pas pour autant fermer les yeux sur les valeurs de marché. Tous les noms de domaine ne valent pas des millions, loin s’en faut et bien heureusement, dirais-je.
La part de subjectivité est grande; on voit toutes les semaines des noms de domaine a priori tarabiscotés s’échanger pour des montants improbables, et des valeurs sûres se vendre au contraire pour des montants plus que raisonnables.
Parmi les principaux critères de valorisation, on trouve la longueur, l’extension (TLD), la langue, la quantité et la qualité du trafic naturel reçu, le potentiel commercial, l’affinité Internet… et j’en passe.
De manière générale, les domaines qui se valorisent le mieux sont les noms génériques (les termes du dictionnaire). Ainsi, on peut estimer qu’un voiture.com vaut plus qu’un voituris.com, qu’un voituroo.com ou qu’un myvoiture.com.
Puisqu’un petit lien vaut mieux qu’un grand discours, j’invite les lecteurs de ConseilsMarketing.fr qui veulent creuser cette question à consulter la rubrique dédiée aux critères de valorisation des noms de domaine sur mon blog.

Où trouver les meilleurs noms de domaine d’occasion ?

Il existe des plateformes spécialisées dans les noms de domaine d’occasion; ce sont en quelques sortes des “Ebay des noms de domaine”.
Tout au moins est-ce ce à quoi elles aspirent, car certaines manquent encore cruellement d’inventaires et n’ont pas atteint la taille critique nécessaire à une activité et à une visibilité dignes de ce nom. D’autres se sont au contraire imposées au fil des années comme des références du secteur, notamment Sedo et Afternic.
Sedo compte par exemple à ce jour plus de 15 millions de noms de domaine listés à la vente. Rappelons qu’il existe à ce jour près de 200 millions de noms de domaine enregistrés dans le monde, toutes extensions confondues.
D’instinct, je dirais qu‘un quart de ces noms de domaine est aujourd’hui officiellement en vente, soit autant de fenêtres d’opportunité pour les utilisateurs finaux.
Quelques acteurs se sont spécialisés dans les ventes aux enchères, d’autres dans le courtage en noms de domaine, d’autres dans certains types de domaines (extensions, thématiques…).
Il y a pléthore d’offre et en général, un acheteur trouve toujours chaussure à son pied dès lors qu’il a une idée à la fois précise et flexible de ce qu’il recherche. Sachant qu’on ne peut pas gagner à tous les coups (certains domaines-cibles ne seront pas en vente, ou alors pas dans la fourchette de prix budgetée), je recommande aux acheteurs de réfléchir à des alternatives avant de partir à la chasse du nom de domaine tant convoité.
Certains vendeurs de noms de domaine possèdent un inventaire si fourni (en quantité ou en qualité) qu’ils ont développé au cours du temps leurs propres plateformes de revente de noms de domaine, comme BuyDomains dont le portefeuille de domaine dépasse allègrement les 500 000 unités.
Cela n’empêche pas ces acteurs de lister quand même leurs inventaires sur des plateformes comme Sedo ou Afternic pour avoir plus de “portée”. En général, tous les chemins mènent à Rome et rares sont les vendeurs qui ignorent encore l’existence de ces plateformes spécialisées aujourd’hui.
Les prix pour les noms de domaine “premium” sont rarement aussi exorbitants, et on est très loin des records historiques des secteurs hyperconcurrentiels comme la vente de Poker.org pour 1 Million de dollars, les 587 000 € pour Credit.fr…
enchères noms de domaine
Toutefois, il arrive encore que certains noms de domaine officiellement à vendre ne soit pas expressément promus comme tels. Si un nom de domaine particulier vous intéresse et qu’il n’est pas listé sur Sedo ou Afternic par exemple, ne baissez pas les bras pour autant et tentez de contacter directement son propriétaire !
On a parfois de bonnes surprises avec cette méthode. Ce n’est pas non plus parce qu’un nom de domaine n’était pas à vendre hier qu’il ne le sera pas demain.
De nos jours, le second marché regorge certainement au moins autant d’opportunités que le premier, victime d’un phénomène d’engorgement.

Quel est le meilleur hébergeur de noms de domaine ?

Il n’y a pas de meilleur hébergeur (par contre, il y en a des pires). Tout dépend du ou des besoins que vous privilégiez.
- Recherchez-vous un registrar qui propose également des solutions d’hébergement Web ?
- Un registrar offrant un support téléphonique en français ?
- Un registar proposant une interface technique légère et épurée ?
- Un registrar facilitant les transferts sortants ?
- Un registrar bon marché avant tout ?
Comme pour tout choix de prestataire de services, il faut donc définir et prioriser ses besoins à l’avance d’une part, et être prêt à tester plusieurs crèmeries avant de trouver celle qui vous correspondra le mieux d’autre part. Pour la partie pratique, on trouve des comparateurs de registrars sur Internet.
top registar france
J’ajouterai simplement que les registrars français les plus utilisés sont loin d’être les meilleurs.
Certains utilisent encore des méthodes de transfert archaïques, d’autres appliquent des tarifs clairement rédhibitoirespour la simple inscription d’une ligne dans une base de données, d’autres encore vous prennent en otage au niveau de la facturation.
N’écartez donc pas l’éventualité d’aller voir au-delà des frontières françaises, et notamment chez des prestataires américains si vous maîtrisez un tant soit peu l’anglais !
Un conseil pour finir : ne vous fiez pas aveuglément à votre registrar, quel qu’il soit. Surveillez vos noms de domaine comme le lait sur le feu, a fortiori les plus stratégiques d’entre eux. Notamment sur le plan des dates d’expiration. On voit encore trop régulièrement des noms de domaine expirer en raison de négligences manifestes de leurs titulaires.
Accordez à vos noms de domaine tout le soin qu’ils méritent. Comme les plantes, les noms de domaine ont besoin d’attention :o)
Pour en savoir plus sur les noms de domaine, visitez www.blogodomaines.com le blog sur les noms de domaine géré par Rémy Sahuc.